Pseudopodes

Pseudopodes

Marguerite Burnat-Provins, sans titre (dessin n°66), 1950, mine de plomb sur papier, 22 x 21 cm Artiste représentée dans la collection de l’Art Brut de Lausanne
Albert Louden, sans titre, pastel sur papier, 75 x 100cm Artiste représenté : Collection de l’Art Brut de Lausanne, Collection du Musée d'art moderne Lille Métropole, Collection de l’American Visionary Art Museum, Baltimore Collection de l’American Folk Art Museum, New York
Albert Louden
Hideaki Yoshikawa
Michel Nedjar, sans titre, circa 1985, 72 x 12 x10 cm
Martha Grunenwaltd (1919 - 2008), sans titre, non datée, technique mixte sur papier, 54 x 39 cm Artiste représentée dans la collection du Musée d'art moderne Lille Métropole
Sava Sekulić, Die Krake, 1970, technique mixte sur papier, 49 x 35 cm
Hideaki Yoshikawa, Oeil nez bouche, circa 2018, terre cuite, 23 x 14 x 14cm

Pseudopodes regroupe plusieurs artistes de différentes périodes, représentés par la galerie Ritsch-Fisch. Si les lignes en mouvement rassemblent cette sélection, c’est surtout la transition du figuratif vers la représentation d’un monde invisible que ces œuvres incarnent : une expression qui se concentre peu à peu en son noyau essentiel. D’Albert Louden à Mitsuru Tateishi, tous captent le sensible au cœur et invitent au ralentissement, à la contemplation et à l’expérience d’un autre rapport à l’espace et au temps. Ici, Die Krake réalisée par Sava Sekulić en 1970 apparaît tel un organisme unicellulaire se déployant en des formes qui s’étirent et nous poussent à suivre du regard leurs courbes sinueuses. Du côté des œuvres plus figuratives, l’art ne réduit plus l’individu à son effort de vie, mais l’exprime à travers une palette complexe d’émotions, comme le visage numéroté “66” de Marguerite Burnat-Provins ou le jeu de couleurs et de formes chatoyantes de Martha Grünenwaldt. Enfin, le propos visuel de Lucien Billy enrichit cette sélection par un jeu de couleurs et de formes chatoyantes à travers une subtile polychromie.

 

Pseudopodes brings together a number of artists from different periods, represented by Galerie Ritsch-Fisch. While lines in movement bring this selection together, it is above all the transition from the figurative to the representation of an invisible world that these works embody: an expression that gradually concentrates on its essential core. From Albert Louden to Mitsuru Tateishi, they all capture the senses at their core, inviting us to slow down, contemplate and experience a different relationship with space and time. Here, Sava Sekulić’s Die Krake (1970) appears like a single-celled organism, unfurling in forms that stretch out and entice us to follow their sinuous curves with our gaze. In the more figurative works, art no longer reduces the individual to the effort of living, but expresses him or her through a complex palette of emotions, like the numbered face “66” by Marguerite Burnat-Provins or the play of colours and shimmering shapes by Martha Grünenwaldt. Finally, Lucien Billy’s visual approach enriches this selection with a subtle polychromy of shimmering colours and shapes.