A. C. M.
A. C. M.










“Les œuvres d’A.C.M. sont présentes dans de prestigieux musées et collections à travers le monde, notamment au Centre Pompidou à Paris et dans la Collection du Musée d’art moderne Lille Métropole.”
A.C.M. (1951–2023)
A.C.M., de son vrai nom Alfred Marié, est un artiste français né en 1951 à Hargicourt, dans l’Aisne, et décédé en 2023. Son pseudonyme associe ses propres initiales à celles de sa compagne Corinne, qui a joué un rôle déterminant dans sa démarche artistique.
Issu d’un milieu modeste, il se tourne d’abord vers la peinture en bâtiment avant d’intégrer en 1968 l’École régionale supérieure d’expression plastique de Tourcoing. Marqué par une forte indépendance d’esprit, il quitte rapidement l’école et détruit la plupart des travaux réalisés à cette période. Il reprend son activité artistique au milieu des années 1970, en s’installant dans l’ancienne usine familiale. Il y assemble d’abord des matériaux naturels et de récupération — cailloux, écorces, fils de fer — qu’il agence en sculptures autonomes.
À partir des années 1990, son travail évolue : il privilégie les rebuts mécaniques (machines à écrire, réveils, composants électroniques), qu’il transforme par des procédés chimiques et mécaniques (oxydation, ponçage, collage). Les traces d’usure, de rouille, les altérations visibles sont assumées et mises en avant, inscrivant l’œuvre dans une temporalité où la matière porte la mémoire de son usage et de sa transformation.
Les sculptures et assemblages d’A.C.M. sont marqués par une apparence « griffée », poussiéreuse, parfois « rongée par le temps ». Ces architectures — cathédrales, navires, labyrinthes — sont peuplées de miroirs, de personnages étranges, d’animaux fantastiques.
Son langage naît de la tension entre la précision du geste et l’altération de pièces techniques et de matières organiques, créant une ambiguïté entre l’industriel et le naturel. Le processus est itératif : il retravaille ses œuvres, alterne construction et dégradation, jusqu’à ce qu’elles atteignent une dimension quasi organique, comme en perpétuelle évolution dans une poétique de la matière.
Le travail d’A.C.M. est présent dans de nombreuses collections publiques et privées, notamment au Centre Pompidou, au LaM (Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut de Lille Métropole), et à l’international.
A.C.M. (1951–2023)
A.C.M., whose real name was Alfred Marié, was a French artist born in 1951 in Hargicourt, in the Aisne region, and who passed away in 2023. His pseudonym combines his own initials with those of his partner Corinne, who played a key role in his artistic journey.
Coming from a modest background, he first worked as a house painter before enrolling in 1968 at the École régionale supérieure d’expression plastique in Tourcoing. Marked by a strong sense of independence, he soon left the school and destroyed most of the work he had produced during that period. He resumed his artistic practice in the mid-1970s, setting up in the former family factory. There, he began assembling natural and salvaged materials — pebbles, bark, wire — into autonomous sculptures.
From the 1990s onwards, his work took a new direction: he began using mechanical debris (typewriters, alarm clocks, electronic components), which he altered through chemical and mechanical processes (oxidation, sanding, gluing). Signs of wear, rust, and visible deterioration are deliberately highlighted, inscribing the work within a temporal dimension in which the material retains the memory of its use and transformation.
A.C.M.’s sculptures and assemblages are marked by a “scratched,” dusty appearance, sometimes “gnawed by time.” These architectures — cathedrals, ships, labyrinths — are inhabited by mirrors, strange figures, and fantastical animals.
His visual language emerges from the tension between the precision of the gesture and the alteration of technical parts and organic matter, creating an ambiguity between the industrial and the natural. His process is iterative: he frequently reworks his pieces, alternating between construction and erosion, until they take on a quasi-organic quality, as if in perpetual evolution — a kind of poetics of matter.
A.C.M.’s work is held in numerous public and private collections, including the Centre Pompidou, the LaM (Museum of Modern Art, Contemporary Art and Art Brut of Lille Métropole), and internationally.