Schröder-Sonnenstern Friedrich

Schröder-Sonnenstern Friedrich

Die lezte moralishe Hoffnung, 1960, mine de plomb sur papier, inscription de l'artiste au verso Available

Schröder-Sonnenstern, Friedrich (1892 – 1982), Russie

D’origine lituanienne, Friedrich Schröder-Sonnenstern (1892 – 1982) est né en Russie, dans la région de Sovetsk (anciennement Tilsit), près de la frontière allemande. Deuxième d’une famille de treize enfants, il ne reçoit pratiquement aucune éducation de ses parents qui le délaissent. Dès l’âge de quatorze ans, il est placé dans une maison de correction pour vagabondage, vol et voies de fait. Plusieurs autres internements suivront entre lesquels il parvient à terminer un apprentissage en métairie et à exercer ce métier. En 1918, à la suite du vol d’un cheval, il est déclaré irresponsable et interné à la clinique de Sovetsk, d’où il sort moins de deux ans plus tard pour retourner vivre chez ses parents. Il s’enfuit ensuite pour Berlin, où il vivra sous le faux nom de Gustav Gnass. Avec la complicité de sa compagne, il gagne sa vie en escroc, pratiquant l’astrologie et le magnétisme curatif, entre autres. Il est ensuite condamné à plusieurs reprises et interné dans un hôpital psychiatrique situé dans le district de Neustadt, en Allemagne. C’est là qu’il aurait commencé à dessiner.

Excluant une maladie mentale caractérisée, le rapport médical autorise sa sortie en 1934. Durant la Seconde Guerre mondiale, sa survie aux campagnes d’extermination nazie des personnes mentalement déficientes reste un mystère. Reprenant le dessin à la fin des années 1940, il commence à vendre ses œuvres et à se faire connaître, notamment dans le milieu surréaliste. Il cesse de dessiner après le décès de sa femme en 1964 et sombre dans la dépression et l’alcoolisme. Ses œuvres, jugées scandaleuses lors de leurs premières expositions, représentent des personnages composites, sortes de monstres mi-humains mi-animaux, dans des postures souvent très sexualisées.

Schröder-Sonnenstern, Friedrich, (1892 – 1982), Russia

Of Lithuanian origin, Friedrich Schröder-Sonnenstern (1892 – 1982) was born in Russia, in the Sovetsk region (formerly Tilsit), near the German border. The second in a family of thirteen children, he received practically no education from his parents who neglected him. From the age of fourteen, he was placed in a reformatory for vagrancy, theft and assault. Several other internments followed, between which he managed to complete an apprenticeship in a smallholding and practice this profession. In 1918, following the theft of a horse, he was declared irresponsible and interned in the Sovetsk clinic, from which he was released less than two years later to return to live with his parents. He then fled to Berlin, where he lived under the false name of Gustav Gnass. With the complicity of his partner, he earns his living as a swindler, practicing astrology and curative magnetism, among other things. He was subsequently convicted several times and interned in a psychiatric hospital located in the district of Neustadt, Germany. This is where he started drawing.

Excluding a serious mental illness, the medical report authorized his release in 1934. During the Second World War, his survival of the Nazi extermination campaigns of mentally deficient people remained a mystery. Returning to drawing at the end of the 1940s, he began to sell his works and become known, particularly in the surrealist world. He stopped drawing after the death of his wife in 1964 and fell into depression and alcoholism. His works, considered scandalous during their first exhibitions, represent composite characters, sort of half-human, half-animal monsters, in often very sexualized postures.