Photos ratées, photos brûlées

Photos ratées, photos brûlées

LE JE FRAGMENTÉ, 60x40cm Technique mixte

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M2BS05, 2013, 100x80cm Technique mixte
MYSTERE C#37P.31A1, 1996, 40x55cm Tirage argentique
MYSTERE, 1998, 27x40cm

Photos ratées, photos brûlées • Maurice RENOMA

Du 19 avril au 1er juin 2024, la Galerie Ritsch-Fisch accueille l’exposition Photos Ratées, Photos Brûlées, une mise en lumière des origines de la pratique photo- graphique de Maurice Renoma et de l’élan créateur qui accompagne toute sa vie. Richard Solti présente un projet conçu pour enquêter sur l’esthétique singulière de l’artiste, à travers ses premières séries photogra- phiques en argentique, rarement exposées aupara- vant, denses de vie et de poésie.
La sélection d’œuvres offre une plongée dans le modus operandi de ce créateur inclassifiable qu’est Maurice Renoma : les photos ratées appartiennent à un moment d’expérimentation hors cadre, dans lequel l’artiste s’accorde de nouvelles libertés. Elles construisent des explorations visuelles faites d’options narratives sous forme d’images, de gestes et de figurations – parfois nés d’un accident propice, d’une inquiétude à diagnos- tiquer, d’une obsession menée jusqu’à son terme.
Le styliste et artiste Maurice Renoma n’a jamais aimé être enfermé. Depuis son adolescence, il a senti le désir de bousculer les codes, casser l’ordre établi, sortir des cases.
Ce besoin profond de liberté a débouché sur une force créatrice irrépressible, qui l’a amené à investir sans cesse toute la réalité qui l’entourait jusqu’à créer un univers à son image.

 

A propos de Maurice Renoma

Maurice Renoma est un visionnaire inclassable qui a su créer, de la mode à l’image, une esthétique pulsionnelle donnant vie à un univers transgressif et foisonnant.

En 1963, la boutique White House Renoma ouvre ses portes : Maurice Renoma commence à exprimer à travers le vêtement une vision originale et libérée de tout préju- gé esthétique. Ses innombrables collections peuvent scander le siècle en un kaléidoscope de forme et de couleurs, dont la mode masculine compte, aujourd’hui encore, peu d’équivalents.

Au début des années 1990, il développe une passion pour un nouveau moyen d’expression : l’image. Ses débuts photographiques se concrétisent avec le flou : bien loin d’avoir été le premier artiste à expérimenter ce genre de technique, il a été surement le premier à l’utiliser dans les campagnes publicitaires de sa marque. Cette opération lui attire des critiques de la part du monde de l’art, alors que des photographes célèbres le reconnaissent comme un collègue talentueux.

Il ose tout ce qu’il ne doit pas se faire et que personne n’utilise : le ratage et la pellicule 400 ASA en sont des exemples. Il trouve ainsi son langage.

C’est la vie même, dans son extraordinaire normalité, qui devient le sujet principal de ses photographies. Son parcours se présente ainsi comme une suite continue d’expériences et de productions visuelles sur des supports différents : il passe de l’argentique au numérique, du noir et blanc à la couleur, du nu au paysage et à la nature morte. Farouchement indépendant, Maurice Renoma cultive une image brute bien à lui, qui propose une mythologie du corps et de ce qui l’entoure. Il s’agit de donner forme à l’intime loin des codes de la représentation classique, d’où l’hybridation qui parcourt son œuvre et la mise en application de modes de figuration singuliers.

Les cadrages, la lumière naturelle, les flous, témoignent de l’acte pulsionnel et spontané de ses clichés.