Exposition – Etienne Champion

14 janvier 2021 -

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<< Wahr spricht, wer Schatten spricht.
Dit le vrai qui dit l’ombre !
>>
Paul Celan


J’ai toujours eu de randes difficultés à appréhender les sculpteurs et les sculptures. Il n’est pas toujours aisé de trouver un sculpteur novateur, à qui le travail ne fait pas directement écho à d’autres pièces et références.Lorsque j’ai découvert le travail d’Etienne Champion, j’ai de suite trouvé qu’il apportait quelque chose de différent à ce que j’avais déjà vu.J’ai ainsi le plaisir de vous inviter à découvrir à la galerie plus de 20 pièces de son travail, du 14 janvier au 6 mars 2021.

Vernissage public le jeudi 14 janvier de 11H à 18H
Galerie J.P. Ritsch-Fisch, 6 rue des charpentiers à Strasbourg

<< J’ai l’impression d’avoir toujours dessiné et d’avoir toujours modelé de la terre ou de la pâte à modeler.
Vers l’âge de dix/douze ans, j’accompagnais mon père, peintre amateur, à ses cours du samedi et durant lesquels je tripatouillais de la terre tout en servant de modèle. Ça a continué́ par des visites en famille, plusieurs dimanches par an, au Louvre. Et finalement le déclencheur a été la rencontre avec un professeur de français (Alain Vircondelet) qui, au lycée, en seconde, a fait basculer mon désir de science vers un désir d’art.Ensuite il y a eu les hasards de la vie, une pièce de théâtre écrite et mise en scène en un été, un concours d’entrée dans un conservatoire de région (celui de Metz en 1979) en classe d’art dramatique qui m’ont fait bifurquer d’un intérêt certain pour le dessin vers un intérêt aussi certain pour l’art dramatique.Mais là, j’étais déjà soucieux de trouver la « présence » sur la scène. C’est à dire une sensation d’exister au sein d’une vie pleine, et qui remplisse complètement l’enveloppe corporelle et qui puisse se transmettre à un public.Puis nouvelle inflexion, vers le théâtre de masques, à la suite d’un stage de quinze jours, et mise à l’étrier pour la fabrication des masques, d’abord en cuir, selon la tradition italienne, puis, très vite, je me suis mis à bricoler des masques en bois, pour me détacher d’une soi-disant tradition dont je ne comprenais rien….
Enfin, il y a 6 ans, j’ai pris la décision de mettre la sculpture pure (non utilisable par le théâtre) au cœur de ma vie. J’ai réduit ma pratique du masque au mi-temps, voire souvent moins, et consacré l’essentiel de mon temps à la sculpture.J’aime la liberté que me donne le fait de n’être passé par aucune école d’art. N’étant pas conditionné je peux tout essayer, en tout cas ce qui me semble juste pour ma rechercheCe que je veux observer, scruter puis montrer au travers de mes sculptures, c’est l’humain dans sa nudité profonde, dans son destin d’être conscient. Je voudrais pouvoir montrer au travers d’une forme plus ou moins figurative), les mouvements de l’âme humaine. Par instinct, par appétence, par passion, voire même par nature, seule la sculpture est à même de m’aider à faire cette recherche.Cela passe aussi par une observation intime de cette âme, le premier sujet étant moi-même. C’est en travaillant sur l’esprit et le corps, sur la transformation que je peux faire évoluer mon art et les formes. D’ailleurs le travail d’autoportrait a souvent été pour moi un point de départ pour de nouvelles orientations dans mes différentes pratiques…
>> Etienne Champion

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